Le polymorphe

 

 

Les rayons du soleil traversent le sable
Marin, métamorphosé par la force du vent
Et des flammes éteintes il y a longtemps.
Tous ces éléments-là pour un ouvrage
Que je briserai peut-être par amusement.

Subjuguer par le mouvement hypnotiques
Une part de moi ce défend face à l'appel,
L'autre se perd dans la brume éthylique
Promesse de l'oublie des chagrins du réel.
Contre toi, enjôleuse Léthé, j'abdique.

Que de beauté dans ces liquides de couleurs!
Là, l'idée de juste les contempler m'effleure,
Leurs compositions même doivent être magiques.
Comment sinon expliquer ces pouvoirs oniriques?

Serait-il sacrilège d'ouvrir ce trésor
Ne serais-ce pas là une boite de Pandore?
Car je sais ce qui m'attend dans ce calice,
La clé pour un univers plein de délice...

Au fond, cette question n'en vaut pas la peine
La morale a perdu, déshonneur extrême

Je pose le stylo, re-vide une bouteille
Cette nuit je triompherais du sommeil.

Contre ce maléfice je ne veux nul digue:
L'ivresse appelle à l'ivresse, et saoul, je le suis déjà de fatigue

Alcoolisme

 

L'auteur tient à préciser que le poème ci-contre a fait objet de l'expérience suivante: écrire en buvant de plus en plus. L’enjeu étant purement personnel à la base, cette donnée permet selon lui de mieux appréhendé le dit poème.

 

 

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Parmi mes nombreuses addictions
J'en ajoute une des plus communes
Qui sur tous les hommes exerce une attraction
Une de celles qui vous font marcher sur la lune !

On y goûte par curiosité, par goût du risque
On se dit "juste pour voir", dépasser les limites
Braver les interdits, se mettre en danger: sensation !
Mettre les autres en danger, tout miser ça peut paraitre con

Mais elle est là et elle me grise !
Je pousse le pied, le prend, mais garde prise
Les mains bien serrées, je me sens tout puissant
C'est du suicide mais frôler la mort fait ressortir le vivant

Puis prudence et conscience finissent par refaire surface
Comme la mélancolie qui rattrape vite mon peu d'avance
Mais la vitesse est une drogue à accoutumance,
Pour ces junkies, c'est derrière un volant que se trouve leur place

Vitesse

 

 

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Je trouve une certaine poésie
A faire des vers avec ce qui les remplit
D'autres voient un manque d'imagination
Dans un deuxième poème sur la boisson
Mais pour moi l'alcool c'est un peu comme l'amour
On peut en faire des poèmes des chansons, des discours
L'amour aussi enivre, l'alcool voit la vie en rose
Je vous prête mon point de vue sur la chose

Alcool et amour est-ce si différent ?
Les deux bouleversent, réjouissent ou rendent morose
Les deux changent le monde, enjolivent les instants
Ils sont joie, folie et merveille
Et à la fin, gueule de bois ou chagrins, compliquent le réveil
Certes les capacités des comparés ne sont pas les mêmes,
A l'amour je laisse le soin d'apporter les bonheurs suprêmes

Mais à ceux de ma sorte qui vivent avec moins que ça
A votre santé et que vive la vodka !

 

 

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"Mon pauvre garçons tu pleures?

Aurais-tu des ennuis?

Accepte-moi pour changer de vie,

Accepte-moi pour balayer tes peurs !"

 

Si un jour toi aussi, elle vient te susurrer ce message,

Ne fais pas l'erreur de croire en ses mirages

Car en échange d'une illusion de bonheur

Elle prendra amis, envies et même tes valeurs

 

Quoi tu as cédé? Horreur tu n'as plus qu'à espérer

Qu'un jour un ange viendra te sauver

Pour te rendre l'âme qu'au diable tu as jetée

 

Et quand tu seras de retour parmi les vivants

Regarde toi et affronte le fait établit:

En échange d'un pseudo échappatoire

Tu as sacrifié quelques rêves et espoirs

 

Ne te cherche plus d'excuse cela ne sert à rien.

C'est toi qui as choisi ce dangereux chemin,

Tu es le seul auteur de cette tragédie

Toi qui t'es fait avoir par l'anorexie

 

 L'Ex Anorexique

 

 

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Qu'il ne vous vienne pas une seconde à l'esprit  

Que je pleure sur mon sort ou n'aime pas ma vie!

Ce qui ne tue pas rend plus fort

Jusque-là CéLiNé a eu le plus noir du décor

 

J'avais, j'ai, j'aurais mon lot de joies et de peines

Et qu'à cela tienne,

J'irais comme vous au bout du trajet,

Craignant moins les chagrins que les regrets!

 

Le narrateur

 

 

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Le calme avant la tempête, mais pas pour mon cœur

Qui bat la chamade quand j'aimerai cacher ma peur.

Je fredonne un air, pense à mes amis.

Je ne les décevrai pas, pas aujourd'hui!

 

C'est l'heure.

Je rentre au milieu de la clameur.

Je n'entends plus rien, mon esprit est fermé.

Devant ce défi ma concentration est ma meilleure alliée

 

Puis c'est le signal, l'explosion, le cataclysme attendu

Pris dans un tourbillon d'une violence inconnue

Et pendant que sur moi déferle l'orage

Je m'arme de courage pour ne pas faire naufrage

 

Et sur moi pleut coups sur coups

Coûte que coûte je resterai debout!

Et une bride de lucidité me remémore

Qu'il n'y a que vainqueur que je veux retourner dehors!

 

C'est ma chance soudain une accalmie

Me laisse enfin discerner mon ennemi

Et sans haine mais avec tous ce qu'il me reste de puissance

Je lui rends la pareille ; lâche ma vengeance! 

 

"Et le Titan qui croyait en avoir finit

Fût prit dans la tourmente, punit de son répit

Le rapport de force est à son apogée

Entre un endurant petit mousse et un colosse fatigué"

 

Je suis comme enivré je ne sens plus aucune douleur

Je le sens faiblir pourrais-je être vainqueur?

Ultime poussée d'adrénaline qui décuple ma ferveur,

Serai-je récompensé de mon ardeur?

 

Au fond la question n'a que peu d'importance,

Car les lauriers n'ont que peu de conséquence,

En quittant l'arène, c'est à ta valeur et à ton noble adversaire que tu penses

 

Je vous laisse imaginer la fin de l'histoire

Mais pour chaque combattant chaque lutte devient une victoire

Si il en sort grandit ou avec un nouveau regard.

 

 Le guerrier

 

 

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Ça vient comme un souffle, un élancement

Elle enfle au fond de moi, je le sens.

Va se poser le vital questionnement:

Dois-je la laissé me submerger ou la contrôlerai-je à temps?

 

Trop tard mon esprit pris par surprise

A céder à cette folie qu'un inconscient attise

D'ici peu le chaos et la violence m'auront emporté

A cause des dires d'un arrogant écervelé

 

Le Calme me conjure de résister à l'exquise tentation

De broyer chacun des os de cet avorton

Mais Raison m'en rappelle les conséquences

Ce qui modère mes véhémences

 

Ah si seulement je pouvais faire ma propre justice

Nul doute que le poème porterait un autre nom!

Car si je cédais à l’injonction de Némésis

Je serais prêt à tuer pour réparer l'affront!

Il n'en sera rien je ne suis pas un assassin

Je vis de la colère mais sais ne pas en faire un destin.

 

Le Colérique (écris dans l'heure suivant une altercation)